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Passoires énergétiques, nouvelles réglementations, comment y remédier ?

 

Le terme de passoire thermique désigne les logements qui nécessitent une consommation de chauffage ou de climatisation excessive. Il s’agit des logements qui ont une étiquette F ou G au diagnostic de performance énergétique. Il ne s’agit pas forcément d’un logement insalubre mais de bâtiments dont l’isolation est vétuste et non performante. La Loi Climat s’attaque à ces passoires thermiques pour les supprimer du parc immobilier et encourager la rénovation énergétique des bâtiments. Focus sur les nouvelles règlementations et l’amélioration des résultats du DPE. 

 

Quels sont les problèmes que posent les passoires thermiques ?

Si l’État veut en finir avec les passoires thermiques c’est parce qu’elles causent des problèmes à plusieurs niveaux.  

Les habitants des passoires thermiques ne peuvent pas profiter d’un logement confortable. Même si le système de chauffage est performant, ils peuvent avoir des sensations de froid et de courants d’air. Selon le ministère de la Transition écologique, 14 % des Français souffrent du froid dans leur logement chaque hiver. En été, ils subissent aussi les fortes chaleurs, même si le logement est climatisé. Par ailleurs, leur facture énergétique est très élevée. Ces problèmes sont dus à une mauvaise isolation qui engendre des déperditions thermiques

On constate également des problèmes d’humidité et de circulation de l’air dans ce type de logement, pouvant provoquer l’apparition de moisissures sur les murs et le plafond. Les habitants des passoires thermiques sont donc exposés à des risques sanitaires comme des troubles respiratoires ou des allergies. 

Enfin, les passoires thermiques ont de plus un fort impact dans le réchauffement climatique. Le parc immobilier en France est responsable d’environ 11 % des émissions de gaz à effet de serre. Les logements énergivores représentent donc un enjeu environnemental important. 

 

Que dit la loi climat sur les passoires énergétiques ?

Passoires énergétiques, nouvelles réglementations, comment y remédier ?

Gel des loyers, interdiction de mise en location, les logements les plus énergivores vont peu à peu disparaître du parc locatif. Même les locations saisonnières à vocation saisonnières sont concernées à partir de cette année. L’objectif du gouvernement est d’atteindre un parc de logements de niveau basse consommation d'ici à 2050

Depuis 2022, les loyers des logements les plus mal classés à la suite d’un DPE (F ou G) ne peuvent plus être augmentés et depuis 2023, les logements les plus énergivores de la classe G ne peuvent plus être loués. Il s’agit des logements dont la consommation est supérieure ou égale à 450 kilowattheures/m²/an.

À partir du 1ᵉʳ janvier 2025, cette interdiction s’étendra à tous les logements classés G. Les logements classés F ne pourront être loués à partir de 2028. Cela représente 17 % du parc de logement actuel. Enfin, en 2034, les logements avec la classe énergétique E seront concernés à leur tour. 

Il devient donc obligatoire de s’attaquer dès aujourd’hui à la rénovation thermique des bâtiments.

 

Quelles sont les étapes de la rénovation d’une passoire thermique ? 

La rénovation des passoires thermiques permet à la fois d’anticiper les changements de règlementation, mais aussi d’améliorer le confort du logement et réaliser des économies sur les factures énergétiques. 

 

L’audit énergétique du logement 

L’audit énergétique du logement est réalisé par un thermicien qui réalise des tests et une étude de la consommation du logement. Il est complémentaire du diagnostic de performance énergétique. Plus poussé, il permet de repérer les ponts thermiques et donne des conseils et recommandations sur les travaux à réaliser. 

 

L’isolation thermique

Passoires énergétiques, nouvelles réglementations, comment y remédier ?

L’isolation est le pilier essentiel de la rénovation thermique des bâtiments. Dans un logement mal isolé, 30 % des pertes de chaleur s’effectuent par le toit, 25 % par les murs, 15 % par les fenêtres et 10 % par le sol. L’isolation de la toiture ou des combles, l’isolation des murs par l’extérieur ou par l’intérieur, l’installation de double ou triple vitrage et l’isolation du plancher bas permettent de transformer une passoire thermique en un logement performant d’un point de vue énergétique. 

 

Le système de chauffage

Remplacer son équipement par des équipements de production d’eau chaude et de chauffage écologiques et économiques permet d’aller encore plus loin dans la rénovation énergétique. Une pompe à chaleur, un système de chauffage au bois, un chauffe-eau solaire ou thermodynamique sont des solutions intéressantes à envisager pour réduire vos dépenses énergétiques. 

 

La ventilation 

La ventilation est également un levier pour améliorer l’efficacité énergétique du logement. 20 % des déperditions d’énergie sont liées à un problème de renouvellement de l’air. La VMC est d’ailleurs obligatoire dans les constructions neuves et est éligible aux aides à la rénovation.

La règlementation va devenir de plus en plus stricte pour les passoires thermiques, qu’il s’agisse de maisons individuelles ou d’immeubles collectifs. Afin de pouvoir continuer à louer votre bien immobilier ou pour améliorer le confort de votre résidence principale et la rendre moins énergivore, vous devez envisager une rénovation énergétique. 

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