Rénovation low tech vs high-tech en 5 exemples
En 2020, la high-tech est omniprésente dans nos vies tandis que la low tech prend de plus en plus de place. Qu’est-ce que la low tech et la high tech et quels sont leurs représentants dans l’habitat ? Faut-il croire à la croissance verte ? Comment trouver le juste équilibre dans la rénovation de bâtiment ? Essayons de répondre à ces questions avec 5 exemples.
Low tech et high tech : définition
La high-tech ou technologie de pointe est partout dans nos vies. Dans l’habitat on la retrouve dans les maisons connectées et la domotique. Elle permet de gérer la maison, en termes de sécurité, lumière et température pour améliorer le confort et faciliter le quotidien des habitants tout en réalisant des économies d’énergie.
Au contraire, la low tech désigne les technologies utiles, durables et économiques qui tendent vers la sobriété énergétique et matérielle. Dans la low tech, on prend en compte l’intégralité du cycle de vie de l’élément et de son utilité réelle. La base de la low-tech dans l’habitat est donc l’éco-construction.
Pourtant, dans les maisons écologiques, les technologies sophistiquées sont très présentes via la domotique. Des capteurs et équipements automatisés améliorent ses performances énergétiques.
Faut-il alors privilégier la performance des high-tech ou le faible impact des low tech ?
Les limites de la croissance verte illustrée par l’exemple du chauffage
Les énergies renouvelables, comme leur nom l’indique, sont quasiment inépuisables, contrairement aux énergies fossiles et permettent de satisfaire tous les besoins de la planète. Rien que le soleil produit chaque année l’équivalent de 10 000 fois la consommation d’énergie mondiale. Cependant, et c’est là le paradoxe, pour utiliser ces énergies, il faut des convertisseurs (éoliennes, turbines, panneaux solaires, etc.) et des émetteurs (ampoules, radiateurs, etc.) ; et pour fabriquer ces éléments, il faut utiliser des matériaux, principalement des métaux, en quantité limitée.
Or nous avons tendance à occulter ce risque de carence et à ne faire aucun effort quant à notre consommation dès lors que nous utilisons des énergies renouvelables. Par exemple, on a tendance à chauffer davantage lorsque notre maison est équipée de panneaux photovoltaïques. C’est ce qu’on appelle l’effet rebond.
Rénovation thermique et techno-solutionnisme
La rénovation thermique des bâtiments est essentielle pour la transition écologique du parc immobilier. Une bonne isolation permet de faire des économies. D’autres équipements permettent de réduire encore sa facture d’électricité. La domotique permet de transformer sa maison en smart home et ainsi éliminer le gaspillage en optimisant l’éclairage et le chauffage. Ce techno-solutionnisme peut s’apparenter à une fuite en avant qui nous entraîne à accumuler les équipements technologiques, ce qui peut accentuer l’effet rebond précédemment évoqué.
La low tech dans les maisons écologiques
La maison écologique permet de réduire l’empreinte carbone car elle utilise des matériaux naturels, recyclables et non polluants et a une bonne performance énergétique.
La low tech dans l’habitat s’illustre donc par des principes bio climatiques, l’utilisation de matériaux bio sourcés pour l’isolation, l’utilisation du déphasage pour la régulation thermique, mais aussi le fait de limiter la surface du bâtiment et faire attention à son implantation géographique qui doit permettre de favoriser la mobilité douce.
En termes de matériaux on privilégie donc la paille, le chanvre ou le liège pour l’isolation, la pierre mais surtout le bois qui est extrêmement performant, durable et renouvelable.
L’architecture futuriste de la ville de demain
Les architectes et autres professionnels de la construction sont tournés vers le numérique et les nouvelles technologies, tandis que les nouvelles règlementations énergiques et normes environnementales (RE 2020) les poussent à se pencher également sur le bio sourcé, le recyclage, etc.
On voit la ville du futur comme une ville dans laquelle la technologie de pointe est omniprésente et cohabite en harmonie avec la nature. Futurisme high-tech et végétalisation, est-ce vraiment notre avenir ?
Si la ville low-tech, écologique, durable et solidaire ne rejette pas la technologie mais tend à diminuer son usage en intégrant un principe de sobriété.
L’importance de la high-tech dans la mesure du changement climatique
Sans les technologies d’information et de mesure, il aurait été impossible d’étudier le changement climatique. La high-tech est de plus essentielle pour évaluer notre impact et les comportements qui modifient l’environnement.
L’émergence de la low tech est donc la conséquence des informations que nous avons récoltées grâce à la high-tech.
La haute technologie est essentielle seulement si elle est utilisée en complémentarité de la low tech et permet de mesurer l’inertie thermique des bâtiments et l’efficacité des équipements de type panneau solaire, photovoltaïque, éolien, pompe à chaleur, etc. La transition écologique ne pourra être réussie que par l’intelligence collective et une modification de nos comportements. Entre sur-consommation et modèle amish, tout est question de nuance.